Page:Brizeux - Œuvres, Marie, Lemerre.djvu/312

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de présence : un Génie, tenant un flambeau d’une main, soulève de l’autre le voile d’une belle femme (la Gaule), assise auprès d’un dolmen et d’un coq. Réveillée par le Génie, cette femme lui présente un rouleau sur lequel on lit ces mots celtiques : Iez ha Kiziou Gall (Idiome et usages des Gaulois). Dans le lointain une tombelle druidique surmontée d’un arbre, et pour légende : Sermonem patrium moresque requirit. Le revers portait une couronne formée d’une branche de gui et de chêne, avec cette inscription : Académie celtique, fondée an XIII. — Autour de la couronne : Gloria majorum.

N’omettons pas cette proposition de Mangourit. Rappelant l’ordre du jour du général Dessoles, qui conservait le nom de La Tour-d’Auvergne à la tête de la quarante-sixième demi-brigade, où il avait été tué, Mangourit fit adopter par l’Académie celtique les propositions suivantes :

1o Le nom de La Tour-d’Auvergne est placé à la tête des membres de l’Académie celtique ;

2o Lors des appels, son nom sera appelé le premier ;

3o Le général Dessoles, qui fit signer l’ordre du jour de l’armée après le trépas de La Tour-d’Auvergne, est nommé membre regnicole de l’Académie.

Une grande ardeur animait donc les membres de cette assemblée. Par malheur, la langue celtique, qui eût dû être le flambeau de leurs études, fut presque négligée, ou traitée avec une demi-science et des prétentions si folles chez quelques-uns qu’elle excita l’opposition de la majorité. Ceux-ci, au lieu d’examiner, en vinrent à nier l’antiquité de la langue bretonne : — méconnaissant que tous les mots donnés comme