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floient l’anarchie, leurs affiliés, la croix à la main, excitoient la guerre de la Vendée.

Eh ! quel étoit leur but ? La dissolution, le rétablissement des Bourbons.

Que reste-t-il à vous prouver ? C’est que l’exagération qui se manifesta dans les crises politiques, fut l’auxiliaire de l’autorité qui voulut opprimer.

L’énergie produite par l’amour d’une sage indépendance a ses bornes, au-delà desquelles elle dégénère en fureur ; alors, au lieu de l’ordre, elle n’enfante que le chaos.

L’exagération est constamment le signe d’un délire, ou le masque qui couvre des projets favorables à l’autorité arbitraire. On peut même dire que cette assertion est devenue une leçon frappante : elle se démontre par l’histoire d’Angleterre, les événemens d’Italie et l’attentat du 3 nivôse.

La secte des indépendans, composée des républicains les plus exaltés, s’étoit réunie avec celle des presbytériens, qu’on peut appeler les modérés d’Angleterre. L’effort commun de ces deux sectes parvint à anéantir l’autorité et la personne de Charles Ier. Événement bizarre !  Charles II, son successeur, est rappelé au trône par la secte même des indépendans. Monck et quelques partisans du protecteur de la répu-