Page:Brizey-Fradin - Essai sur la tolérance politique et religieuse.pdf/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

naturel à concevoir ; les puissances continentales n’avoient ni l’intérêt, ni peut-être les moyens d’intervenir dans les divisions d’un peuple insulaire, défendu par la nature et des flottes nombreuses.

Soyez bien convaincus que le ministère anglais ne s’est jamais occupé de rétablir les princes fugitifs ; il ne les conserve que comme des illustres instrumens de discorde ; il fait la guerre au nom français, à notre existence politique. Nelson, le téméraire vainqueur d’Aboukir, ne disoit-il pas, en agitant l’épée qu’il reçut pour récompense de sa victoire : Cette arme doit servir à exterminer une puissance dont l’existence est incompatible avec la nôtre.

Trois choses sont nécessaires à un gouvernement : La légitimité, la stabilité, les limites. Démontrons que le gouvernement français réunit ces trois conditions exigées par M. le chancelier de l’Échiquier.

Le pouvoir légitime est celui qui émane d’une puissance supérieure qui le confère, de même que l’usurpation est l’exercice de l’autorité qui commande, sans la participation de ceux qu’on veut soumettre à l’obéissance.