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vous une diversion puissante. Beaucoup ont retrouvé une patrie qui les dédommage des humiliations et des amertumes qu’ils éprouvèrent sur un sol étranger. Liés par la reconnoissance et les lois de l’honneur, il faut croire qu’il y aura peu de traîtres, peu d’ingrats.

Ces Bourbons, que l’on défend encore, ont-ils, depuis dix ans, paru à la tête des colonnes ennemies ? Se sont-ils signalés par quelque acte de courage ? Leur conduite, et l’héroïsme de nos intrépides généraux, sont depuis long-temps appréciés par l’Europe, et l’on sait à qui appartient l’honneur de commander en France, ou de la naissance ou du mérite.

On peut avancer généralement, que tout prince détrôné ne se rétablit que très-difficilement ; s’il se relève, ce n’est qu’avec les foibles débris de son autorité. Les puissances voisines, presque toujours intéressées à sa chûte,  en profitent pour s’agrandir. Ne creusons point l’histoire ; les événemens récens de la Pologne en sont la preuve. On peut opposer plusieurs exemples, qui forment contre-vérité. Charles II remonta sur le trône de ses ancêtres ; mais ce rétablissement est assez