entraîner quelque peu sur le terrain de la politique helvétique et surtout de la politique genevoise. La lutte en Suisse était la même qu’en France et la même à Genève que dans le reste de la Suisse. C’était la lutte entre la contre-révolution victorieuse, et la révolution vaincue par ses propres excès, mais représentée dans sa défaite par cette élite des hommes éclairés qu’elle avait opprimés, dans ses résultats par les intérêts qu’elle avait créés. Il faut rendre à la contre-révolution helvétique et genevoise cette justice qu’elle était infiniment plus modérée que celle de France ; qu’elle n’aspirait ni à répandre du sang, ni à exercer des représailles sur les adversaires qui l’avaient dépouillée, et ne voulait guère, après tout, que rétablir des vieilleries, objet de regrets aussi innocents qu’impuissants.
Je m’engageai, de tout cœur, dans l’opposition au gouvernement genevois.
J’ai déjà nommé ses chefs Dumont ; — Pictet Diodati ; — Bellot ; — Frédéric de Chateauvieux ; — sur un plan plus avancé en libéralisme, Fazy-Pasteur ; — dans une sphère où la politique avait moins de part, le célèbre naturaliste de Candolle ;