Page:Broglie - Souvenirs, 1785-1817.djvu/91

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bourg. Ces travaux ont servi d’éléments au grand mémoire que j’ai rédigé sur l’état économique et administratif de ces deux comitats, mémoire que l’on trouvera dans mes papiers, et qui me dispense d’entrer ici dans aucun détail ; mon dessein dans cette notice est de reproduire les impressions que m’ont laissées les événements dont j’ai été témoin et les personnes que j’ai connues, en renvoyant aux documents que j’ai recueillis et classés soigneusement pour toute exposition raisonnée des faits et des choses, pour tous renseignements positifs sur l’état des affaires et la conduite des personnes.

M. de Narbonne commandait à Raab.

M. de Bassano, sachant quelle était son amitié pour moi, nous avait rapprochés avec une obligeance délicate dont je lui ai toujours su gré. La parfaite intelligence qui n’a pas cessé, et ne pouvait cesser entre nous, rendait agréables et faciles les rapports entre l’administration civile et l’administration militaire. J’étais toujours soutenu par M. de Narbonne dans tous mes débats avec les généraux de l’armée d’Italie, et, lorsque le prince Eugène ou ses familiers parlaient, avec toute l’aménité de langage soldatesque de cette époque, de faire fusiller l’intendant qui ne se montrait pas