le code pénal invoqué par les propriétaires, et la justice qui leur donna raison et lui donna tort.
En dispersant, à main armée, le soir même, des groupes désarmés qui se bornaient à lire tout bas ou tout haut les fatales ordonnances affichées sur les murs, pour être lues apparemment, la gendarmerie n’eut à soutenir qu’une lutte corps à corps, où quelques coups de poing répondirent aux coups de sabre.
De même durant les trois quarts de la journée du lendemain, la foule inondant les rues, il est vrai, mais toujours inoffensive et désarmée, sans chefs, sans drapeau, sans direction apparente ni cachée.
La guerre n’a commencé que le soir, à l’arrivée des troupes ; c’est en résistant alors que la foule a commencé à faire arme de tout ce qui lui tombait sous la main, à forcer les boutiques des armuriers et les postes mal gardés, mais avec si peu d’ensemble et de conduite, qu’à la nuit, le maréchal Marmont écrivait à Saint-Cloud que tout était terminé.
Je ne dirai rien des deux journées de pleine guerre civile ou plutôt civique où l’armée fut vaincue par la foule, toutes ses positions emportées