tronage semi-officiel de M. de la Fayette, et n’allaient à rien de moins qu’offrir la couronne d’Espagne au duc de Nemours, et voire même celle de Portugal, en lui faisant épouser l’infante doña Maria.
Nous n’eûmes garde d’entrer dans ce jeu-là ; c’était, pour nous, bien assez du nôtre ; c’eût été d’ailleurs donner à nos principes de conduite le plus téméraire et le plus flagrant démenti. Le gouvernement se borna à fermer les yeux sur les allées et venues des réfugiés ; formés bientôt en petit corps sur la frontière, ils espéraient que leur présence suffirait à faire soulever la Biscaye et la Navarre mais rien ne bougea. Il suffit, néanmoins, de ces quelques menaces pour venir à bout du courage et de la générosité chevaleresque de Ferdinand VII. Il nous fit savoir qu’il était tout prêt à reconnaître le roi des Français et à dissoudre tout rassemblement légitimiste sur son territoire, à charge de revanche ; plus de difficulté dès lors, de notre part ni de la sienne ; il en coûta cent mille francs au roi sur sa cassette personnelle, pour dégager M. de la Fayette d’une promesse inconsidérée ; le peu d’efforts tentés par ces pauvres réfugiés n’eut aucune suite, ni même aucune chance. Il en eût peut-être