Page:Brontë - Les Hauts de Hurle-Vent, 1946.djvu/406

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le pauvre malheureux avait été déterminé, par la menace ou la cajolerie, à signer cet acte pendant l’absence d’une semaine qu’avait faite Catherine lors de la mort de son père. Quant aux terres, comme il était mineur, il ne pouvait pas en disposer. Quoi qu’il en soit, Mr Heathcliff les avait réclamées et les gardait en vertu des droits de sa femme et des siens propres aussi : je suppose que c’est légal. En tout cas, Catherine, sans argent et sans amis, ne peut lui en disputer la possession.

Personne que moi, dit Zillah, n’a jamais approché de sa porte, sauf en cette seule occasion ; et personne ne s’est jamais inquiété d’elle. La première fois qu’elle est descendue dans la salle, c’était un dimanche après-midi. Elle s’était écriée, quand je lui avais apporté son dîner, qu’elle ne pouvait plus endurer le froid. Je lui dis que le maître allait à Thrushcross Grange, et que ni Earnshaw ni moi ne l’empêcherions de descendre. Aussi, dès qu’elle eut entendu s’éloigner le trot du cheval de Heathcliff, fit-elle son apparition, vêtue de noir et coiffée avec une simplicité de Quaker, ses boucles blondes plaquées derrière les oreilles ; elle ne pouvait pas les faire bouffer.

Joseph et moi, nous allons en général à la chapelle le dimanche. (L’église, vous le savez, n’a pas de ministre en ce moment, expliqua Mrs Dean ; et on donne le nom de chapelle au temple méthodiste, ou baptiste — je ne sais pas lequel des deux c’est — de Gimmerton). Joseph était parti, mais j’avais jugé bon de rester à la maison. Il vaut mieux que les jeunes gens soient sous la surveillance d’une personne plus âgée, et Hareton, avec toute sa timidité, n’est pas un modèle de bonnes manières. Je l’avertis que sa cousine allait très probablement descendre avec nous et qu’elle avait toujours