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XII
LE CORRECTEUR TYPOGRAPHE

indispensables au correcteur, ce travailleur intellectuel dont nous nous honorons d’avoir si longtemps porté le titre.

Nous n’avons point songé, disons-nous, à faire œuvre nouvelle et originale : nos illustres devanciers nous ont laissé peu à glaner sur le chemin que nous avons suivi et qu’ils ont — non sans gloire — parcouru avant nous.

Notre travail s’est borné à rappeler, après une courte définition du mot (chap. i), ce que fut le correcteur à l’origine de l’imprimerie et au cours des siècles qui suivirent (chap. ii), — à examiner son recrutement actuel et ce que devraient être son instruction et son apprentissage (chap. iii), — à énumérer sommairement ses devoirs envers lui-même, envers les autres, et les obligations qui lui incombent (chap. iv).

Cette étude en quelque sorte préliminaire achevée, nous avons abordé la partie technique avec la préparation du manuscrit (chap. v) et le Code typographique dont nous reconnaissons la nécessité (chap. vi), — puis tenté l’historique, en même temps que l’étude des signes de correction (chap. vii).

Le futur correcteur nous a semblé dès lors prêt à affronter les difficultés de l’apprentissage de la correction en premières (chap. viii), puis de la correction en secondes (chap. ix) à laquelle, après quelques années de profession et grâce à une instruction littéraire étendue, le correcteur peut « s’essayer » sans trop d’hésitation ; — la revision et la vérification des tierces (chap. x), la correction des journaux (chap. xi) ont fait l’objet de chapitres particuliers.

Le lecteur qui aura bien voulu suivre les développements parfois un peu fastidieux de ce travail apprendra alors non sans un certain étonnement que la situation morale et matérielle du correcteur (chap. xii), cet ouvrier intellectuel dont on exige plus que de son collègue le compositeur, est — chose invraisem-