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LES CORRECTEURS EN PROVINCE
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rabilem dominum cantorem, dum redierit a sua commissione, nec non præfatos dominos, subdecanum, granicurium, camerarium vocatis ex dominis canonicis semiprebendatis et vicariis quos viderint in hujus modi esse peritos et doctos commiserunt. Le nom du « confesseur » dont il est question ici est donné par le même acte : Eadem die (5 julii 1491) dicti domini mei gratias referentes præfatos magistro Johanni de Rely, confessori Regis de et super devotione quam habet ad cultum divinum ecclesiæ hujus, ac modo aperuit ad imprimendum breviaria ad usum ejusdem ecclesiæ, ut unusquisque suppositorum ipsius eo melius deserviat ecclesiæ. Jehan de Rély, docteur en Sorbonne, ancien recteur de l’Université de Paris, député du Clergé aux États généraux tenus à Tours en 1484, était confesseur de Charles VIII. En cette dernière qualité, il accompagnait fréquemment le roi au château de Plessis-lès-Tours. Il accepta de fournir la copie corrigée du Bréviaire ; mais, doyen de la basilique de Saint-Martin le 16 juillet 1491, il était en février 1492 nommé évêque d’Angers : de ce fait, l’impression subit un retard considérable.

En 1509, un autre imprimeur tourangeau du nom de Latheron termine un Missel à l’usage du monastère de Marmoutier près Tours : il est intéressant de faire remarquer les soins exceptionnels dont la correction de ce travail fut l’objet et que l’explicit énumère longuement : Ingenio cura solertisque studio venerabilis religiosi viri litteralissimi Valenlini de Lodieriis ejusdem monasterii Elemosinarii, magno cum labore variis ex codicibus excerptum et per venerabiles et religiosos viros Joannem Jauffre priorem claustri, Symonem de la Fosse senescalum, Petrum de Planis cantorem, Anthonium Chauvin infirmarium et Jacobum Joen armarium dicti monasterii, auctoritate et speciali commissione totius capituli ejusdem cenobii occulatim inspectum, visitatum et secundum sui omnimodam formam laudatum, approbatum et conclusum in civilate Metropoli Turonensi.

De ce même Latheron nous citerons un autre Bréviaire à l’usage de l’église de Saint-Martin qu’il nous a été donné d’examiner attentivement. Ce petit in-8o gothique, à deux colonnes, de 35 lignes à la page, nous a surtout paru précieux, pour notre travail, à cause des renseignements que contient l’explicit placé au cours du texte, avant le Commun des Apôtres : Ad laudem Dei omnipotentis ejusque intemerate