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le numéro 293 de la Circulaire des Protes — nous n’avons pas cru, disons-nous, devoir modifier quoi que ce soit de ce qui nous était personnel.

Sans doute, ce volume que nous offrons aujourd’hui à nos collègues les correcteurs n’est point parfait. Nous avons pu nous rendre compte par nous-même qu’il contient des erreurs, des redites multiples, des opinions discutables. Comme son prédécesseur, il sera l’objet de critiques et d’observations qui nous permettront de compléter et de rectifier ce qu’il contient d’inachevé et d’erroné ; bien volontiers, et certes avec plus de plaisir que les railleries qui, en d’autres circonstances, ont accueilli nos réclamations, nous accepterons toutes les remarques qui nous seront faites et nous en tirerons un utile profit pour nous-même.

La méthode suivie au cours de ce travail est analogue à celle qui nous avait guidé pour une partie de notre première étude : une règle est, tout d’abord, posée, suivie de son exemple et, le cas échéant, d’un bref commentaire destiné à éclairer le texte ; puis, les différents auteurs qui ont signalé cette même règle sont cités, et les exemples qu’ils ont donnés de son application rapportés ; parfois, une courte explication accompagne l’ensemble, indiquant les raisons des différences constatées.

Cette manière d’agir a, il est vrai, obligé à des longueurs de rédaction qui auraient pu être évitées ; elle sera, toutefois, des plus profitables, il faut l’espérer, car elle met sous les yeux du lecteur l’ensemble de la question traitée et permet à ce dernier de se former une opinion en toute connaissance de cause.


Nos collègues ne trouveront pas en ce volume, pour ce qui les concerne, un traité complet de typographie. Volontairement une limite s’est imposée à notre esprit : celle des règles typographiques à suivre dans les labeurs, les périodiques, les brochures. Les travaux de ville — si nombreux, si divers d’essence, d’inspiration et de disposition, surtout aux temps actuels — ont été laissés de côté ; leur style, leur mode de compo-