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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/165

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garnitures on établit une page formant la page paire qui dès lors sera blanche à l’impression, et le texte reprend, avec le début de la division, en belle page, c’est-à-dire à la page impaire suivante.

5. Le faux titre, le grand titre, le titre de départ sont toujours en belle page.

6. La dédicace d’un livre, l’avant-propos, l’avis ou l’avertissement au lecteur, la préface, les tables des matières, les index, s’établissent généralement en belle page.

7. Le début du livre — c’est-à-dire le commencement du texte proprement dit, qu’il soit ou non précédé du titre de départ ou de la numération et du titre d’une division, — se place en belle page.

8. Les faux titres qui parfois précèdent les grandes divisions sont placés en belle page ; une page blanche forme le verso de ces faux titres ; et la division elle-même est également placée en belle page. 

9. La page qui précède une division tombant en page ne devrait jamais, à moins de circonstances exceptionnelles, être entièrement remplie par le texte : un blanc d’au moins quatre ou cinq lignes, suivant le format et l’importance du caractère, existera en pied de celle-ci.

10. Les pages de fins de chapitres, de sections, de parties ou d’autres divisions générales doivent comprendre un nombre minimum de lignes au-dessous duquel il n’est pas permis de descendre sans nuire au bon aspect de la page, que la division suivante soit rejetée simplement en page ou, à la demande de l’auteur, en belle page :
xxxxa) Dans les labeurs de petits formats, les fins de chapitres ne comprendront jamais moins de quatre lignes ;
xxxxb) À moins d’impossibilité matérielle absolue, pour les labeurs de formats moyens, la longueur du texte sera supérieure à quatre lignes ;
xxxxc) Avec les grands formats le nombre de lignes sera proportionnel au format lui-même.

11. L’ensemble des lignes qui dans ces conditions terminent les différentes divisions est appelé queue[1]. Le blanc qui suit le texte est parfois laissé sans aucun ornement ; souvent il est garni d’un filet ou couillard

  1. Mais, par un abus difficile à comprendre, certains compositeurs et surtout nombre d’auteurs désignent également sous le nom de queue la partie de la page laissée blanche.