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ALINÉA ET SOMMAIRE
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capitales, en italiques ou en caractères gras, et est séparé ou non du texte par un tiret :

Véronique. — Monsieur de Granville…

De Granville. — Madame ?…

Véronique. — Asseyez-vous donc, je vous prie. J’espère que je ne vous ai pas blessé. Je vous ai contredit, faible femme, sur des questions que je n’ai pas méditées.

De Granville. — Madame, … quelle blessure résisterait à ce baume ?…

18. Cependant on réunit souvent dans un même alinéa grammatical deux pensées, deux idées formant chacune un alinéa logique ; dans ce cas, chaque pensée, chaque idée est séparée de la suivante par un tiret :

L’événement a prouvé que le front n’était invulnérable ni d’un côté ni de l’autre. Nous l’avions trouvé vulnérable dans l’Artois. Les Allemands l’ont rencontré faible en Champagne. — La guerre de campagne, souhaitée par beaucoup, va donc ressusciter. Nos chefs auront l’occasion de manifester leurs qualités…

19). Il faut reconnaître aussi que parfois on sacrifie le principe de faire alinéa seulement entre deux phrases offrant un sens complet et indépendant, à un besoin matériel d’aider à la clarté du sens par une disposition particulière des lignes.


II

SOMMAIRE


Des raisons techniques, autant que le besoin de frapper l’œil et l’attention du lecteur, ont conduit à des dispositions différentes de celles qui viennent d’être exposées : c’est ainsi qu’à côté, de l’alinéa rentrant, ou alinéa classique proprement dit, on a imaginé : « l’alinéa saillant, appelé sommaire, qui ressort en marge de l’alignement des autres lignes ; et aussi l’alinéa aligné, qui commence en alignement avec les autres lignes. Ce dernier n’est employé qu’en poésie et s’indique généralement par une ligne de blanc ».