Page:Brou de Cuissart - L’anoblissement de la famille de Jeanne d’Arc, 1909.djvu/11

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dans la personne des membres actuels de sa famille les prérogatives accordées par les lettres patentes données en 1429 par le roi Charles vii et celles confirmatives accordées par les rois Henri ii et Louis xiii en 1550 et 1612 ; conformément à notre ordonnance du 8 août dernier, nous avons, de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, reconnu, et par ces présentes signées de notre main, nous reconnaissons ladite demoiselle Gaultier comme descendante de la famille de Jeanne d’Arc par la ligne féminine. En conséquence, nous l’avons confirmée et maintenue, la confirmons et maintenons dans la jouissance et possession de la noblesse, telle qu’elle a été accordée par les lettres patentes sus-énoncées de 1429 à Jeanne d’Arc, dite la Pucelle, à son père, à sa mère, à ses frères et à tout leur lignage et toute leur postérité en ligne masculine et féminine. Voulons qu’elle soit censée et réputée noble, tant en jugement que hors jugement, ensemble ses enfants, postérité et descendance à naître en ligne directe masculine et féminine et légitime mariage. Que comme tels, ils puissent prendre en tous lieux et en tous actes la qualité d’écuyers et jouir des rangs et honneurs réservés à notre noblesse, et qu’ils soient inscrits en ladite qualité aux registres ouverts à cet effet par notre commission du Sceau. Permettons à ladite demoiselle Gaultier et à ses postérité et descendants de porter en tous lieux les armoiries telles qu’elles avaient été octroyées à ladite Jeanne d’Arc, lesquelles sont : d’azur à la couronne d’or soutenue d’une épée d’argent montée d’or, accostée de deux fleurs de lys du même ; l’écu timbré d’un casque taré de profil, orné de ses lambrequins.

Mandons à nos amés et féaux, conseillers, etc…

Donné à Paris le 24e jour de novembre 1897 etc…

Signé : Charles.


Par le roi :


le garde des Sceaux, Signé : Comte de Peyronnet.

Lu, publié, ouï et requérant le procureur général du roi, le 28 décembre 1829, à la Cour royale de Paris, etc… »

On voit que pendant le cours des cinq derniers siècles, le privilège spécial concédé par Charles vii à la famille de Jeanne