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30 août 1827. — Maintenue et confirmation de noblesse comme descendants d’un frère de Jeanne d’Arc, en faveur de Louis-Auguste Gaultier et d’Eugénie-Catherine-Caroline Gaultier ;

24 novembre 1827, — Ordonnance du roi Charles X s’adressant à tous les membres de la famille de Jeanne d’Arc, donnée à l’occasion de la demande faite par Mlle Rose-Adine Gaultier ; il est utile de la citer en entier :


« Charles, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut :

La demoiselle Rose-Adine Gaultier, née à… le…, nous fait exposer qu’elle descend en ligne directe et féminine de l’un des frères de Jeanne d’Arc, dite la Pucelle, anoblie ainsi que ses père et mère, ses trois frères et toute leur postérité légitime en ligne masculine et féminine, par le roi Charles VII, l’un de nos prédécesseurs, suivant ses lettres patentes données en 1429, confirmées par celles du roi de France Henri II, données en octobre 1550 ; que les armoiries qui sont ci-après énoncées avaient été octroyées à ladite Jeanne d’Arc par le même roi Charles VII, que les descendants de ses frères ont obtenu par lettres patentes spéciales et confirmatives accordées en 1612 par le roi Louis XIII, l’autorisation de faire usage de ces armoiries ; qu’ainsi, en sa qualité de descendant de la famille de Jeanne d’Arc, elle est habile à jouir de la noblesse et à porter les armoiries à elle accordées et à ladite famille, suivant les lettres patentes sus-énoncées. En conséquence, la demoiselle Gaultier nous a fait supplier de vouloir bien la maintenir et confirmer dans ses avantages. Et sur le rapport de notre garde des Sceaux, ministre secrétaire d’État au département de la Justice, qui nous a présenté les conclusions du Conseiller d’État, commissaire pour nous au sceau de France, et l’avis de notre commission du sceau, nous l’avons, par notre ordonnance du 8 août dernier, reconnue comme descendante de la famille de Jeanne d’Arc par la ligne féminine. Et désirant profiter de la faveur que nous lui avons accordée, la demoiselle Gaultier s’est retirée par devant notre garde des Sceaux pour obtenir nos lettres patentes nécessaires.

À ces causes, voulant perpétuer le souvenir des glorieux services rendus à la France par Jeanne d’Arc et faire revivre