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STANCES À GODEFROID KURTH


J’ai voulu saluer ta tombe et le village
Où, déjà détaché de ce monde à demi,
Tu vins, dans la retraite, incomparable ami,
Chercher un viatique avant le grand voyage.

Agenouillé, je songe à tes nobles travaux,
Magique évocateur des gloires historiques,
Qui, sur des plans anciens, avec de vieilles briques,
Rebâtis des palais et des temples nouveaux.

Infatigablement tu fouillas nos Annales ;
Révisant les arrêts des Docteurs d’autrefois,
Tu refis la lumière et montras dans la Foi
La source où se trempa l’âme nationale.

Quels sont ceux, disais-tu, qui, depuis Constantin,
Ont servi, défendu l’Eglise catholique
À l’égal des héros qu’enfanta la Belgique,
Charlemagne, Clovis, Godefroid, Charles-Quint ?