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TE REVOIR LIBRE ENFIN !
Déjà plus d’un printemps après plus d’un hiver
Ta chair aura saigné sous leur griffe de fer !
Ce n’était pas assez pour ces hordes impies
Sur les routes d’exil de jeter tant de vies,
De piller nos trésors, de souiller nos autels,
Barbares, d’immoler nos chefs-d’œuvre immortels,
Par nos champs ravagés de s’ouvrir un passage,
Puis en lettres de feu d’écrire leur ouvrage,
Ce n’était pas assez ; il leur faut plus encor
Que ta terre et ton ciel, que ton sang et ton or,
On vous veut asservir, ô Flandre, ô Wallonie !
Et, pour mieux te dompter, on te veut désunie,
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