Page:Bru - De l’indigestion chez les grands ruminants.djvu/46

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dans une direction perpendiculaire, il est préférable de le diriger vers l’appendice xiphoïde du sternum ou le pied antérieur droit.

Lorsque le trocart est parvenu dans le rumen, on retire le poinçon et on maintient la canule : en entourant le ventre au moyen de ligatures attachées au pavillon du trocart. Mais, par suite des variations de volume du ventre, ces ligatures se relâchent ou deviennent trop tendues, et la canule peut tomber ; c’est pourquoi M. Lafosse préfère maintenir celle-ci à l’aide de deux bourdonnets passés près de son pavillon dans la peau du flanc gauche. Brogniez a imaginé une canule à double pavillon, l’un interne, l’autre externe ; cet instrument peut se maintenir de lui-même et rapproche en outre le rumen de la paroi abdominale de façon à empêcher l’épanchement des parcelles alimentaires dans le péritoine. Mais l’introduction de cet instrument n’est pas facile et, d’un autre côté, le pavillon interne peut laisser échapper les lèvres de l’ouverture du rumen.

C’est pourquoi le trocart ordinaire nous paraît le plus convenable, mais en le fixant au moyen d’une ligature passée autour de l’abdomen et sur le trajet de laquelle on aura placé un ruban de caoutchouc assez résistant, de 40 à 50 centimètres de longueur.

Lorsque le dégagement gazeux a complètement cessé, on retire la canule, et la petite plaie se cicatrise rapidement ; on doit tout simplement la recouvrir au moyen d’un emplâtre de pâte de térébenthine.

Après l’échappement des gaz de la panse la rumination se rétablit bientôt ; si elle tardait trop à se produire on