Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/11

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Delabére-Blaine voyait en elle une maladie spécifique, avec disposition à l’inflammation des glandes.

Lorsque Broussais vint, ces vieilles idées de dépuration d’humeurs disparurent battues en brèche par ce vigoureux dialecticien et mal défendues par ceux qui les avaient adoptées.

Les auteurs modernes ne sont pas moins divisés sur la nature de cette affection. Les uns, M. Huzard fils, par exemple, envisagent cette maladie comme étant d’abord générale à toute l’économie, et se terminant le plus souvent par une affection de la muqueuse des narines, du larynx, des poches gutturales et en général de toutes les parties de l’arrière-bouche.

D’autres, Hurtrel en tête, regardent cette affection comme locale et catarrhale, mais réagissant quelquefois sur d’autres organes de l’économie.

Enfin, il y a à peine quelques années, cette maladie a donné lieu à de savantes discussions de la part de nos vétérinaires les plus distingués. Ils n’ont pas été tous d’accord sur sa nature et ils ont fini par adopter la conception de l’ancienne médecine sur les maladies humorales.

Ces discussions ont fourni à M. H. Bouley l’occasion de composer un travail remarquable sur la nature de la gourme. La théorie que l’auteur a développée est très-savante, mais, comme l’a dit M. Lafosse, elle offre quelques points contestables.

Ainsi, la gourme n’est pas toujours due, ainsi que le prétend M. H. Bouley, à une surabondance