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de matière nutritive, surabondance déterminée par le repos, et par une nourriture trop substantielle. La gourme est souvent occasionnée par des causes plus générales. On voit même fréquemment cette maladie attaquer de jeunes chevaux totalement débilités et amaigris par les privations et souvent par l’excès du travail.

Suivant M. Lafosse, la gourme n’est qu’une maladie inflammatoire liée à une constitution spéciale de l’organisme et à des actes physiologiques transitoires qui influent sur le siège et les modes de terminaison de cette inflammation.

En effet, de la prédominance des fluides circulatoires et des matériaux formateurs que l’organisme renferme dans le bas-âge, résulte que les inflammations, quelle qu’en soit leur cause provocatrice, s’accompagnent toujours d’un fluxus plus abondant, cause de sécrétions purulentes ou muqueuses plus actives.

D’un autre côté, le système lymphatique dominant, il prédispose aux maladies. C’est pourquoi l’on voit très-souvent les glandes et les vaisseaux lymphatiques être affectés, soit avant, soit après l’inflammation des autres appareils ou systèmes, et particulièrement des muqueuses.

Dans le jeune âge, un travail formateur important s’effectue du côté de la tête : c’est celui de la dentition, qui entretient un certain degré d’irritation de tous les organes placés dans la sphère nutritive des dents en évolution, irritation à laquelle répond un fluxus sanguin. De là, une prédisposition des