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coups d’ailes


Qu’importe tout celà ? J’aime mon chapelet,
Et je me plais parfois à lui faire une histoire
Pleine de merveilleux, d’infortune et de gloire,
Et qu’agrémente encor le charme d’un secret.

C’est un bon compagnon, c’est un ami fidèle.
Et lorsque sous les doigts s’égrènent un à un
Les modestes avé, c’est comme si quelqu’un,
Dans l’ombre, près de moi, faisait de la dentelle.

La bouche alors voudrait ne plus balbutier ;
Le coeur oublie un peu le poids de ses misères
Et se remet à croire aux paroles sincères :
Sur les vieux chapelets l’âme sait mieux prier !