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coups d’ailes


Doux yeux d’amour et de jeunesse
Qui brillaient tout près d’un berceau ;
Grands yeux songeurs, pleins de tendresse
Pour l’enfant, pour l’homme nouveau !

Eux si purs au soir de la vie
Et si beaux sous les cheveux blancs
Qu’on les aimait à la folie,
Sans compter le nombre des ans !

Hélas ! les paupières sont closes,
Les pauvres yeux ne nous voient pas.
Sont-ils, comme les vieilles choses,
Perdus dans l’infini, là-bas ?

Oh non ! les doux yeux de nos mères
Ne sont pas fermés pour toujours :
Ils ont connu trop cfe misères !
Ils ont pleuré sur trop d’amours !