Page:Bruchesi - Coups d'ailes, 1922.djvu/91

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Près de Vous

Je suis venu, mon Dieu, prier à votre autel.
Avide de bonheur, mon âme s’est blottie
À vos pieds que jadis perça le fer cruel,
Et, de mes yeux ravis, j’ai contemplé l’hostie.

J’ai vu qu’au tabernacle, hélas ! Vous étiez seul,
Seul en cette Prison, par amour pour les hommes,
Aussi seul qu’au tombeau, dans votre blanc linceul ;
Et j’ai rougi de voir quel peuple ingrat nous sommes !