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coups d’ailes


Vous m’êtes apparu si radieux et doux,
Si prêt à recevoir mes prières naïves,
Que j’ai voulu veiller une heure auprès de Vous,
Tout comme au sol béni du Jardin des Olives.

Le silence régnait partout autour de moi.
Et je Vous ai parlé comme on parle à son père.
Je me suis prosterné, car Vous êtes mon Roi,
Et j’ai dit : « Oui,Seigneur, c’est en Vous que j’espère ! »

Je Vous ai dit bien bas quelles sont mes amours ;
Je Vous ai confié toutes mes espérances ;
Je Vous ai demandé de veiller sur mes jours,
Et de verser sur moi le fruit de vos souffrances.

Puis dans la paix du soir, j’ai fait taire ma voix.
J’ai voulu, de nouveau, relire l’Évangile :
Le testament qu’un Dieu nous laissa sur la croix !
Maître, je l’ai relu ; près de Vous, immobile.