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No 26. (B. N. fonds lat. 17715, no 49.) Die martis, in mense junio, in anno tercio, regnante Bosone rege post obitum Luduvico, filio Carlo imperatore. 882, juin.

Les quatre chartes qu’il nous reste à examiner sont datées des années qui suivirent la mort de Boson, qui arriva le 22 janvier 887, alors que son fils n’avait encore que sept ans. Les trois dernières sont certainement et la première probablement aussi du Viennois.

No 30. (B. N. cop. 3-34.) Die sabato, in mense junio, anno primo post obitum Bosone et regnante Karolo imperatore. 887, juin.

No 37. (B. N. cop. 3-42.) Die sabato, in mense aprilis, in anno secundo post obitum Bosoni regis. 889, avril.

En 890, Louis, fils de Boson, fut couronné et reconnu roi de Provence ; toutefois il semble être resté encore sous la tutelle de sa mère, en sorte que son nom ne figurait pas toujours sur les actes, comme le prouvent les deux chartes suivantes :

No 49. (B. N. cop. 3-81.) Die sabato, in mense december, anno VI post obitum Bosoni regis. 892, décembre.

No 57. (B. N. cop. 3-102.) Die veneris, in mense madio, in anno VIII post obitum Bosoni regis. 895, mai.

C’est un fait digne de remarque que cinq années après la mort de Boson, on datait encore à Vienne, où cet acte a été passé, par les années de ce prince, et cependant nous allons voir que, dès 891, on a des chartes datées du règne de Louis l’Aveugle.

II. — Louis l’Aveugle, roi.

Ce prince n’étant âgé que de sept ans ou même de cinq ans[1] à la mort de son père, en 887, sa mère Hermengarde, fille de l’empereur Louis II, le conduisit auprès de l’empereur Charles le Gros, qui l’accueillit fort bien, et ayant obtenu, après la mort de ce prince, l’appui de l’empereur Arnoult et du pape Étienne, elle ramena son fils en Bourgogne et le fit couronner au concile de Valence, en 890[2].

Nous avons cinq chartes datées des années du règne de Louis

  1. C’est l’opinion soutenue par M. de Terrebasse, qui induit du silence des historiens à l’égard de ce prince en 882 qu’il est né après cette époque. Op. cit., p. 149 et 150.
  2. De Terrebasse, Ibidem, pag. 151-172.