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Page:Bruhat - Les Étoiles, 1939.djvu/13

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Chapitre Premier

LES PROGRÈS DES INSTRUMENTS
ET LE DÉVELOPPEMENT DE L’ASTRONOMIE SIDÉRALE

Les catalogues d’étoiles et la photographie du Ciel

Les constellations. — De toute antiquité, les hommes ont cherché à reconnaître les étoiles et les ont pour cela groupées en figures rappelant grossièrement des animaux ou des objets : on a trouvé en Suède des pierres gravées datant de l’âge du bronze où sont représentées quelques-unes de nos constellations, en même temps que des dessins d’animaux et d’hommes qu’on a pu identifier avec les signes du zodiaque. Les noms mêmes des constellations nous viennent pour la plupart de l’antiquité : ce ne sont guère que les constellations australes qui ont reçu des noms modernes.

Pour les astronomes actuels, les constellations sont des régions du Ciel dont les limites sont fixées par les congrès internationaux ; comme on a cherché à respecter les vieux usages, ces limites ont en général des formes compliquées, sauf dans l’hémisphère austral, où on a pu souvent les constituer par des arcs de méridiens ou de parallèles d’assez grandes longueurs. Le Ciel se trouve ainsi divisé aujourd’hui en 89 constellations, dont on trouvera les noms dans les Annuaires Astronomiques ; on y trouvera aussi la liste des quelques étoiles — une trentaine — qui portent un nom, provenant de l’antiquité ou de l’époque arabe.

Jusqu’au xvie siècle, chaque étoile était désignée par l’indication de sa place dans la constellation à laquelle elle appartenait : c’est Bayer qui introduisit en 1603 l’usage de distinguer les