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Page:Bruhat - Les Étoiles, 1939.djvu/175

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Chapitre VIII

ÉTOILES VARIABLES ET NOVÆ


Historique et nomenclature. — Les étoiles variables sont des étoiles dont l’éclat apparent n’est pas toujours le même. Dans certains cas, sa variation se réduit à une augmentation brusque, considérable, suivie d’une diminution lente qui ramène l’étoile aux environs de son éclat primitif, ce phénomène ne se produisant qu’une fois : les étoiles qui le présentent s’appellent des novæ (étoiles nouvelles), et nous les considérerons comme formant une catégorie spéciale. D’autre part, nous ne reviendrons pas sur les variables à éclipse, ou étoiles doubles photométriques, dans lesquelles la variation de magnitude observée n’est pas due à une variation réelle d’éclat d’une étoile.

La première variable qui ait été signalée est ο Ceti, dont les variations d’éclat ont été observées dès le début du xviie siècle. Mais l’étude des étoiles variables ne s’est réellement développée qu’au milieu du xixe siècle, lorsqu’Argelander eut introduit dans l’observation des étoiles des estimations photométriques précises, et ses progrès ont suivi depuis ceux de la photométrie stellaire. L’ouvrage fondamental, publié en 1918-1920 par Müller et Hartwig, et connu sous le titre Geschichte und Literatur der veränderlichen Sterne, contient 1 687 étoiles dont la variabilité avait été reconnue avant la fin de 1915 ; les éphémérides publiés par Prager pour 1937 contiennent 6 968 variables.

Les étoiles variables sont désignées, comme les autres étoiles, par une lettre suivie du nom de la constellation ; depuis Argelander, il est d’usage, lorsqu’on découvre une variable qui n’a pas encore de nom, de prendre comme lettre l’une des majus-