des étoiles, des nuages brillants, les nébuleuses gazeuses. Ils sont connus depuis longtemps puisque la nébuleuse d’Orion (pl. VII) a été découverte en 1610 par Peiresc, conseiller au Parlement d’Aix ; mais c’est seulement la spectroscopie qui a apporté la preuve de leur nature gazeuse, en montrant que leur spectre, au lieu d’être un spectre continu comme celui des étoiles ou des amas d’étoiles, est un spectre de raies brillantes. Nous étudierons ces spectres au chapitre VII, en même temps que ceux des nébuleuses planétaires (pl. VI) ; ces dernières sont de petits objets généralement ronds, dont le diamètre est de l’ordre de la minute, et qu’on peut, à certains points de vue, considérer comme des étoiles à atmosphère exceptionnellement étendue.
Les nuages stellaires de la Voie Lactée présentent en certains endroits des trous noirs : on doit considérer ces parties noires comme des nuages absorbants cachant les étoiles qui sont derrière eux. Il y a d’ailleurs de la matière absorbante répartie dans l’espace entre les étoiles de la Galaxie : cette absorption de l’espace rend extrêmement délicate l’interprétation des statistiques stellaires ; ses lois sont encore mal connues, et l’on peut dire que le problème de la détermination de l’importance et de la nature de la matière interstellaire est à l’heure actuelle un des plus difficiles parmi ceux qui se posent aux astronomes et aux physiciens.
Les nébuleuses extragalactiques. — En dehors de notre Galaxie existent d’autres systèmes stellaires, plus ou moins analogues à elle, qui nous apparaissent en majorité sous la forme de nébuleuses spirales. Les plus proches sont connus depuis longtemps ; les télescopes américains ont permis d’en faire une étude assez détaillée pour qu’on puisse fixer leur distance, qui est de l’ordre de 200 000 parsecs.
Mais l’un des progrès les plus remarquables qu’ait apporté le développement des grands instruments est la connaissance de l’énormité du nombre de ces nébuleuses spirales. Les numérations faites au Mont-Wilson indiquent qu’il y en a peut-être 70 millions qui sont accessibles au télescope de 2 m 50 : les dernières apparaissent comme des objets de 21e grandeur, et on évalue leur distance à plus de 100 millions de parsecs — 300 millions d’années de lumière.