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Page:Bruhat - Les Étoiles, 1939.djvu/43

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la photométrie stellaire

gnent 10−13 ampère. L’appareil de mesure G ne peut donc pas être un galvanomètre : on emploie un électromètre, ou bien on relie la cellule à un amplificateur à lampes dont la première lampe présente une très grande résistance d’isolement. La mesure revient en somme à mesurer la charge apportée par le courant sur le fil de l’électromètre ou la grille de la première lampe ; c’est une mesure du type des mesures électrostatiques, qui exige que l’on prenne les précautions usuelles en Électrostatique, tant au point de vue de la perfection de l’isolement que de la protection par une cage contre les influences extérieures.

Les électromètres et les amplificateurs permettent de déceler des courants de l’ordre de 10−15 ampère. En prenant comme première lampe de l’amplificateur une lampe du type dit lampe-électromètre, et en la plaçant, ainsi que la cellule, dans une enceinte où l’on a fait le vide, pour éliminer l’effet des charges apportées par les ions de l’air, on a pu descendre jusqu’à 10−16 ampère.

Emploi à la photométrie stellaire. — Il suffit, pour employer une cellule photo-électrique à la photométrie stellaire, de la mettre à la place de l’oculaire, derrière le plan focal de l’objectif utilisé, et d’isoler par un diaphragme, dans ce plan focal, l’étoile à mesurer : les courants donnés par diverses étoiles sont proportionnels aux flux qu’elles envoient sur l’objectif, donc à leurs éclats apparents .

L’inconvénient des méthodes photo-électriques est évident d’après ce que nous avons dit dans le paragraphe précédent : le montage destiné à la mesure des courants est d’une réalisation délicate, et la mesure présente toute la complexité d’une mesure électrostatique. Les difficultés sont d’ailleurs encore accrues par le fait que les appareils doivent être montés sur le tube d’une lunette, et doivent fonctionner dans toutes les positions où les entraîne le mouvement de cette lunette autour de l’axe horaire. L’avantage est que, si les précautions convenables sont prises, les courants photo-électriques peuvent être mesurés à mieux que 1 p. 100 près, et que l’on en déduit de façon tout à fait sûre les rapports de flux avec une erreur inférieure à 1/100, ce qui correspond à une erreur sur la magnitude Δm < 0,01.