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Page:Bruhat - Les Étoiles, 1939.djvu/42

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les étoiles

couche d’une substance convenable, généralement d’un métal alcalin, cæsium ou potassium. Lorsqu’on fait tomber un flux lumineux sur cette couche sensible, elle émet des électrons et, pour un flux monochromatique, le nombre d’électrons émis par seconde est proportionnel au flux reçu par la couche sensible. La Fig. 7 : Cellule photoélectrique.
Fig. 7
cellule contient une électrode A, formée par une boucle ou une grille de fils métalliques (fig. 7) ; on établit entre la couche sensible C et l’anode A une différence de potentiel suffisante — 120 volts par exemple — pour que l’anode A capte tous les électrons émis par la cathode C : un galvanomètre G placé dans le circuit mesure alors un courant photoélectrique proportionnel au flux .

Les courants électroniques obtenus dans les cellules à vide sont toujours très faibles ; on obtient des courants plus intenses en remplissant l’ampoule d’un gaz inerte, de l’argon par exemple, sous une pression de l’ordre de 0,1 mm de mercure. L’anode recueille alors, en plus des électrons photo-électriques, les électrons qui ont été produits lors de l’ionisation des molécules du gaz par le choc des électrons photo-électriques lancés par le potentiel . Pour une valeur convenablement choisie de ce potentiel, le courant peut être notablement augmenté, tout en restant sensiblement proportionnel au flux qui le produit.

Les courants que peuvent produire les flux provenant des étoiles restent pourtant toujours faibles : il est rare qu’ils attei-