Aller au contenu

Page:Bruhat - Les Étoiles, 1939.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chapitre III

LES SPECTRES DES ÉTOILES

Les spectrographes stellaires

Les anciens spectroscopes. — Nous avons indiqué (p. 6) la part prépondérante prise par Secchi dans la fondation de la spectroscopie stellaire : nous bornerons nos indications sur les appareils en usage à l’époque de la spectroscopie visuelle à une brève description du spectroscope qu’il employait en 18362 (fig. 9).

L’appareil est fixé en G sur le tube d’une lunette, à la place de l’oculaire, de façon que l’image de l’étoile donnée par l’objectif se forme sur la fente, placée en S. L’objectif collimateur KK′ fournit un faisceau de lumière parallèle, qui est dispersé par le train de prismes pp′ à vision directe. Pour chaque radiation monochromatique on obtient une image dans le plan focal de l’objectif Q de la lunette d’observation, et l’ensemble des images monochromatiques forme un spectre qu’on examine à l’aide de l’oculaire O.

Les images monochromatiques d’une étoile sont ponctuelles, et leur ensemble forme un spectre qui se présente comme une droite diversement colorée d’une extrémité à l’autre. Ce qu’on appelle une raie étroite du spectre s’y marquerait par un point noir, pratiquement invisible : il faut donner au spectre une certaine hauteur, pour que la raie y apparaisse comme une ligne noire. Secchi avait obtenu ce résultat par l’adjonction de la lentille cylindrique E : il formait ainsi en S, au lieu d’une image ponctuelle de l’étoile, une focale couvrant une certaine hauteur de la fente.