moins lumineux que les spectrographes à prismes et ne peuvent être employés que pour les étoiles très brillantes. On a obtenu, avec le télescope de 2 m 50 du Mont-Wilson, des spectres de réseau avec des étoiles de magnitude m = 3 : ces spectres ont permis, dans le rouge, des études que ne permet pas la dispersion des prismes, particulièrement faible dans cette région.
Pour obtenir des spectres d’étoiles très faibles, il faut réduire la distance focale de l’objectif photographique, sans réduire la largeur du faisceau admis, c’est-à-dire qu’il faut réduire le rapport f/o de la distance focale à l’ouverture. Le principal problème que pose la construction d’objectifs très ouverts est la correction des aberrations : il a été résolu en les construisant sur le modèle d’un objectif de microscope. On a ainsi employé au Mont-Wilson, à partir de 1930, avec le télescope de 2 m 50, un collimateur de 60 cm de distance focale et un train de deux prismes, un objectif d’ouverture o = 50 mm et de distance focale f = 32 mm (o = f/0,6), donnant dans le violet une dispersion de 418 angströms par millimètre. La plaque photographique n’est qu’à 2 mm de la face de sortie de l’objectif : on a mis récemment en service un objectif, construit sur le modèle d’un objectif de microscope à immersion, dans lequel cet intervalle est rempli par un liquide convenable, et où l’ouverture est portée à f/0,3 ; cet objectif a permis d’obtenir le spectre d’une nébuleuse spirale de magnitude totale m = 17,9.
Signalons enfin les spectrographes qui permettent d’obtenir les spectres ultra-violets des étoiles, jusqu’à la limite — environ 3 000 angströms — que laisse passer l’atmosphère terrestre. Les prismes et les objectifs de verre doivent y être remplacés par des prismes et des objectifs de quartz, et ils doivent être associés à des télescopes à miroir parabolique. Les miroirs argentés n’ont d’ailleurs qu’un facteur de réflexion assez faible dans l’ultraviolet : un progrès important a été réalisé à ce point de vue en remplaçant la couche d’argent par une couche d’aluminium, déposée par distillation du métal dans le vide.
Chambres prismatiques. — L’emploi d’un spectrographe à fente, sur la fente duquel on forme l’image de l’étoile, est nécessaire si l’on veut mesurer avec précision la longueur d’onde des
