tionnelle, indiquant une densité extrêmement faible. Ces étoiles sont dites des supergéantes, et sont désignées par le préfixe c : c’est ainsi que le spectre de Rigel est du type cB8.
Description des spectres des différentes classes
Les spectres types des étoiles des différentes classes sont donnés par la planche V : nous allons en indiquer les caractéristiques essentielles.
Étoiles O. — Les étoiles O sont des étoiles très chaudes, caractérisées par la présence dans leur spectre des raies de l’hélium ionisé (4 686,…) : c’est dans le spectre de ζ Puppis qu’ont été découvertes celles de ces raies qui forment la série de Pickering. Les raies des autres éléments qui apparaissent dans les spectres O sont également des raies d’étincelle, et même généralement des raies d’étincelle d’ordre supérieur, produites par l’atome plusieurs fois ionisé : c’est ainsi qu’on y trouve des raies du carbone, appartenant aux spectres C II, C III, C IV, de l’oxygène (O III, O IV, O V), de l’azote (N III, N IV, N V).
Dans certaines de ces étoiles le spectre est surtout un spectre d’absorption : elles forment les divisions O5 à O9. Les raies de l’hélium neutre apparaissent dans les étoiles O6, et deviennent de plus en plus intenses à mesure que la température s’abaisse : dans les étoiles O9, elles sont plus intenses que celles de l’hélium ionisé.
Dans d’autres étoiles O, les raies, qui correspondent toujours aux mêmes éléments, apparaissent comme des raies d’émission, quelquefois très larges : dans celles qu’on appelle les étoiles de Wolf-Rayet, le spectre continu a presque disparu, et le spectre paraît formé par des bandes brillantes. La présence de raies d’émission indique une atmosphère très étendue, et certaines étoiles O doivent sans doute être rapprochées des nébuleuses planétaires. L’élargissement en véritables bandes de certaines raies indique que l’atmosphère est le siège de mouvements violents, avec des vitesses qui peuvent dépasser 1 000 km/sec : les étoiles de Wolf-Rayet sont sans doute des étoiles jeunes, et d’ailleurs certaines d’entre elles sont d’anciennes Novae (p. 183).
