Elle comprend la série principale des étoiles, dans laquelle la température décroît depuis les étoiles O jusqu’aux étoiles M, et deux bifurcations, sur lesquelles nous reviendrons plus loin après avoir étudié les caractères spectraux de chaque classe.
La succession des classes spectrales correspond à une diminution continue de la température, et les caractères spectraux varient de façon continue d’une extrémité à l’autre de la série des étoiles. Leurs variations à l’intérieur d’une classe permettent de la diviser en sous-classes : on a adopté une division décimale, la classe A comprenant par exemple les divisions A0, A1, …, A9. Il est évident, par raison de continuité, que la différence entre deux spectres tels que B9 et A0 ou A9 et F0 est moins marquée que la différence entre deux spectres tels que A0 et A9 : les limites des classes ne peuvent être que des limites conventionnelles.
Désignations particulières. — Les caractères d’une étoile ne peuvent pas être entièrement définis par la seule variable température, et les spectres d’une même classe, tout en ayant le même aspect d’ensemble, peuvent présenter des différences notables. On a convenu de représenter ces différences en ajoutant un préfixe ou un suffixe au symbole qui représente la classe.
C’est ainsi que le suffixe e indique l’existence de raies d’émission : une étoile B5e par exemple a un spectre du type B5 dans lequel certaines raies sont brillantes. Le suffixe p (notation telle que A0p) indique des particularités encore trop mal classées pour justifier une désignation spéciale.
Les étoiles des classes F à M comprennent (cf. p. 104) des étoiles naines et des étoiles géantes. Leurs spectres se distinguent par un renforcement des raies d’arc dans les étoiles naines, très condensées, et des raies d’étincelle dans les étoiles géantes, où la densité est très faible (cf. p. 139). On distingue les deux types de spectres par les préfixes d (dwarf) et g : le spectre de l’étoile naine Procyon est noté dF5, celui de l’étoile géante Arcturus gK0.
Dans toutes les classes, de B à M, on trouve des étoiles où toutes les raies sont relativement étroites et où les raies de l’hydrogène et les raies d’étincelle sont anormalement fortes : ce sont les caractères des géantes, mais avec une intensité excep-
