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Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/273

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               ACTE I.               249

Pluton enrichi de nos pertes, se rit de nos gémissemens & de nos pleurs. Tournés vers * les autels de votre palais, nous vous invoquons, sinon comme un Dieu, du moins comme le plus grand des hommes, seul capable de soulager nos maux, & d’appaiser la colère du Ciel. C’est vous, grand Roi, qui affranchîtes Thébes du tribut fatal qu’elle payoit au Sphinx; † vous que les Dieux, sans le secours des hommes, inspirèrent alors; vous enfin que les Thébains honorent comme leur libérateur & leur père. En vous seul est notre ressource. Prosternés à vos genoux, hélas ! nous vous conjurons tous de trouver quelque remède à nos calamités. Intéressez à notre secours le ciel & la terre; consultez les hommes & les Dieux, en un mot


  • On le regarde comme un homme divin

dont la sagesse avoit déjà délivré Thébes du Sphinx. Cela augmente le Tragique, puisque cet Oedipe adoré de son peuple doit bien-tôt en devenir L'exécration.

† On peut conclure de cet endroit que les Thébains étoient obligés de présenter de tems tems quelqu’un qui s’efforçât de deviner l’Enigme: sans quoi personne n’eût osé l’entreprendre, à la vue de tous ceux qui n’y avoient pas réussi, & que le Sphinx avoit mis en pièces,

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