Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/280

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256 ŒDIPE.


œdipe

Ne revint-il personne de sa fuite, qui puisse nous donner des lumières sur cet attentat ?

créon

Tout périt, hors un seul homme que la crainte fit fuir, & qui de tout ce qui s’est passé n’a rapporté qu’un seul fait peu considérable.

œdipe

Quel fait ! ne négligeons rien: souvent la moindre lueur conduit à d’importantes découvertes.

créon

À l’entendre. Laïus étoit tombé entre les mains d’une troupe de brigands, & il fut accablé par le nombre.

œdipe

'*' Comment des brigands auroient-ils eu l’audace d’attaquer un Roi, si quelque intérêt secret n’eut conduit leur main ? †


'*' Il paroît ici qu’Oedipe soupçonne déjà Créon d’avoir trempé dans le meurtre de Laïus pour s’emparer du Thrône.

† Le sens du texte est un peu différent. Oedide dit: Laïus marchoit sans porter ses trésors. Quel intérêt des voleurs eussent-ils eu a l’attaquer ? Créon lui répond: Aussi soupçonna-t-on quelque autre motif.