Aller au contenu

Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE II. 273

que vous avez prononcé vous - même votre arrêt. Oui, depuis ce moment fatal nul Thébain ne peut plus vous parler ni vous entendre... Vous êtes le coupable.

oedipe

Moi ! quelle imposture, O Dieux ! traître, crois-tu échapper à mon juste ressentiment ?

Tirésias

Je le crains peu. La vérité plus forte que injustice combat en ma faveur.

oedipe

La vérité ! d’où la sçais-tu, malheureux ? ce n’est pas dans ton art que tu l’as puisée.

Tirésias

Je la sçai de vous. C’est vous qui m’avez contraint de rompre le silence,

oedipe

Que t’ai-je contraint de dire ? parle derechef: peut-être comprendrai-je mieux ce discours surprenant.

Tirésias

Vous m’avez trop entendu. • Est-ce


• Est-ce pour me tendre un piège... C’est-à-dire, est-ce pour voir si je ne varierai point, si je ne changerai point de langage ?

                                 M   v