Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/341

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ACTE IV. 317

Oedipe.

• Ah, Madame, quel besoin a présent de recourir aux autels & de consulter le chant des oiseaux ? † ils m’avoient prédit le meurtre d’un père; & le voilà dans la région des morts, tandis que je vis paisible à Thébes fans avoir jamais armé mes mains contre ses jours. On ne peut sans doute m’imputer son trépas. Quoi ? dira-t-on que le regret de m’avoir perdu l’aura mis au tombeau ? alors je serois en quelque sorte l’auteur de sa mort. Mais non; Polybe est dans les enfers, & avec lui il a emporté tous ces vains Oracles.


• M. Dacier traduit: Hélas, Madame, qui voudra déformais consulter les Oracles d’Apollon ? qui voudra, &c. il me semble que ce n’est point là le sens véritable. Jocaste alloit consulter les Dieux en faveur d’œdipe. Œdipe rassuré par le récit du Berger, dit a la Reine qu’il n’est plus besoin de recourir aux autels & aux oiseaux; que d’ailleurs il a été trompé par sa crédulité, &c.

† II semble véritablement qu’œdipe & Jocaste sur-tout, insultent les Oracles & les Prédictions en plusieurs endroits de cette Tragédie. C'est en effet leur crime, quoiqu'en dise le Père Brumoy, & le Chœur sçait bien le leur reprocher.

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