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Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/351

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À C T E I V. 527

affront me prouver que je descends de trois esclaves; cet outrage ne rejailliroit point sur vous.

Jocaste.

Ah, Seigneur, si j’ai quelque pouvoir sur votre esprit, je vous conjure de quitter ce fatal dessein.

Œdipe.

Je ne le quitterai point que je n'aye mis en plein jour la vérité que je cherche.

Jocaste.

Mais songez, je vous prie, que j’ai de fortes raisons pour vous en détourner.

Œdipe.

Et ce font ces raisons secrètes qui redoublent mes craintes & ma curiosité.

Jocaste, à part.

Ah, Prince déplorable... puisses-tu ignorer éternellement ta destinée.

Œdipe.

Qu’on m’amène au plutôt le Berger. Laissons la Reine rougir de ma naissance, & se glorifier de la sienne.

Jocaste.

O le plus infortuné des hommes... Va, je ne puis rien dire de plus, & je te parle pour la dernière fois.