Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/353

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ACTE IV. 329

Le chœur.

• Si je fçai lire dans l’avenir, & si mes conjectures ne sont pas vaines, ô Citheron, avant que le soleil recommence sa carrière, tu dévoileras le sort & la naissance d’Œdipe. Ainsi nous mènerons des danses, & nous chanterons des hymnes, pour marquer notre joie à un Prince si cher. Daignez, ô Apollon, justifier notre espoir & nos vœux.

Aimable Prince, quel Dieu, quelle Déesse vous ont donné le jour ? ne seroit-ce point quelque Nymphe égarée dans les bois avec le Dieu Pan ? seroit-ce † quelque amante d’Apollon; ¶ car ce Dieu aime les montagnes écartées ? Mercure & Bacchus, l’un § Dieu de Cylle-


• Cette Strophe & cette Antistrophe montrent que le Chœur s’avance & parle en corps.

† Je donne ici à ?????? la signification d’amante, comme elle semble l’être en effet. L’autre sens seroit celui de M. Orsatto. O d’Apollo la figlia, à cui son grati gli alti gioghi, e le rupi.

¶ Le Traducteur a beau dire: jamais ??????, Filia, n’a signifié Amante. Il efs question ici de quelque fille d’Apollon née sur une de ces montagnes escarpées où se plaît leur père.

§ Cyllene, mont d’Arcadie, où naquit Mercure de Jupiter & de Maïa.