Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/366

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542 ŒDIPE.

Le chœur.

Et que peut-on ajouter aux horreurs que nous sçavons déjà ?

L'Officier.

Jocaste n’est plus.

Le chœur.

Déplorable Princesse ! & quelle main a coupé sa trame ?

L'Officier.

Elle-même. Ce spedacle affreux vous parleroit plus éloquemment: • je ne laisserai pas de vous l’exposer autant que la douleur pourra me le permettre. À peine cette malheureuse Princesse livrée, comme vous l'avez vu à ses noires fureurs, est entrée dans le Palais, qu’elle vole a son appartement, approche


• Le P.B. orne quelquefois Sophocle aux dépens de la vérité. Ici par exemple, l’Officier qui vient annoncer la mort de Jocaste dit précisément: Que cette affreuse Scène s’est passée dans le secret, c’est-à-dire dans la partie de l’appartement qu’on appelloit Thalamus: elle faisoit comme une chambre à part dont la Reine avoit eu grand foin de fermer la porte. Le Traducteur fait encore dire à cet Officier qu’il va raconter la mort de Jocafte, autant que sa douleur pourra le lui permettre. Au lieu qu’il dis tout simplement: Autant que je pourrai m’en souvenir.