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KERMARIA

Au sortir du concert de l’Opéra où la Légende de saint Julien l’Hospitalier, de M. Camille Erlanger, fut si chaleureusement applaudie, j’écrivais : « Il est permis de croire au brillant avenir du musicien dont nous venons d’entendre la première œuvre. »

Je suis heureux d’avoir été bon prophète. Dès le lendemain, en effet, le directeur de l’Opéra-Comique se faisait lire et recevait Kermaria, Peu de temps après il représentait le nouvel ouvrage du jeune compositeur, qui, ainsi, a débuté dans la carrière dramatique par une manifestation de son art extrêmement curieuse, volontaire et intéressante.

Pour en bien comprendre la signification, pour en parler sans parti pris et sans injustice, il importe, je pense, d’établir avant toutes choses que Kermaria est moins une pièce de théâtre, au