Autant j’aurais compris que l’on essayât d’ajouter Fervaal au répertoire de l’Opéra, théâtre pacifique, érigé loin des champs de bataille d’art, point fait pour les hasardeuses tentatives de l’innovation, antiwagnérien, aux heures de lutte et de doute, et wagnérien, aussitôt après les universelles et rassurantes apothéoses ; temple séculaire non pas de la musique de l’avenir, comme le croient maintenant certaines personnes, mais de la musique de la veille, par tradition, autant j’ai été étonné de voir le drame de M. Vincent d’Indy à l’Opéra-Comique, seule scène de combat que possèdent nos jeunes compositeurs, scène d’activité, d’audace, d’espoir et de lumière qui devrait servir surtout, les vieux chefs-d’œuvre, grands et petits, y étant honorés, à la manifestation directe des musiques d’aujourd’hui et de demain.