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Page:Bruneau - Musiques d’hier et de demain, 1900.djvu/243

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CENDRILLON

bientôt, les branches s’étant écartées pour permettre aux jeunes amants de s’endormir ensemble dans leur rêve.

Des mois se sont passés depuis que Pandolfe a cherché sa fille et l’a rapportée inanimée. C’est maintenant le printemps et Cendrillon, qui fut si malade, est guérie. Sur la terrasse que réchauffe le bon soleil, son père la convainc de l’irréalité des belles choses dont elle parle toujours et cela l’attriste. Joyeuses, ses amies l’appellent et la consolent ; tumultueuses, Mme de la Haltière, Dorothée et Noémie se précipitent pour se joindre au cortège des princesses accourues, sur l’ordre du Roi, afin d’essayer la petite pantoufle de vair perdue à la Cour. Les belles choses n’étaient donc pas mensongères ! Grâce à la Fée, Cendrillon peut s’introduire encore au palais et se faire reconnaître du Prince Charmant qui l’épouse. Le rêve est accompli et la pièce est terminée.

Cette pièce, simple, claire, qui atteste moins, de la part du librettiste, la préoccupation des mythes légendaires que le désir de contenter un collaborateur de tempérament particulier, s’accorde très bien, on le voit, avec le talent de M. Massenet. Elle abonde en hors-d’œuvre, intermèdes de tous genres et, par ses situations, par son agencement, par son allure générale,