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TRISTAN ET ISEULT

Il est à croire que les représentations de Tristan et Iseult, données au Nouveau-Théâtre, par le regretté Charles Lamoureux, sous le patronage de la Société des grandes auditions musicales de France, marqueront, chez nous, la dernière étape du wagnérisme. Sans doute, y a-t-il encore à jouer, pour que Paris connaisse en son entier l’œuvre immense et magnifique du glorieux réformateur, l’Or du Rhin, Siegfried, le Crépuscule des dieux et Parsifal. Mais le sublime drame mystique restera, on le sait, la propriété exclusive du théâtre de Bayreuth, et quand l’Opéra montera les trois autres drames, — les montera-t-il d’ailleurs ? — on ne trouvera pas, dans la nouvelle floraison des thèmes de la Valkyrie, déjà entendus, le puissant attrait de surprise que Lohengrin, Tannhäuser, les Maîtres chanteurs, si dissemblables, ont successivement apporté