Page:Bruneau de Rivedoux - Histoire véritable de certains voiages périlleux et hazardeux.djvu/118

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remedier par le charpẽtier qu’il avoit avecques luy : lequel a ceſte fin fait bouillir du gouildrõ, de la refine,& de l’huile de poiſſon, qui ſont tous ingrediens dont il convient ſe fervir a telle neceſſité. Et apres l’avoir bien bouillant & preſt, print un grãd baſton, au bout duquel il y a de l’eſtoupe, que les mariniers appellent guipon, & y aiant mis le feu & frotté l’endroit de ladite gouttiere, afin que la compoſition y print mieux : le malheur arriva, que a cauſe du grãd vent qui faiſoit, le feu ſe mit, nõ ſeulement dans le guipon, mais dãs le navire, de telle façon que incontinent la flambe s’eſleva fort haut : & donna, tellement