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conservés parmi les chrétiens qui habitent sur les bords du Nil.

« Les Coptes ont plusieurs histoires fabuleuses tirées des livres apocryphes qu’ils ont encore parmi eux. Nous n’avons rien d’écrit de la vie de Notre-Seigneur, durant son bas-âge, mais eux, ils ont bien des particularités, car ils disent que tous les jours il descendait un ange du ciel, qui lui apportait à manger, et qu’il passait le temps à faire avec de la terre de petits oiseaux, puis il soufflait dessus, et les jetait après en l’air, et ils s’envolaient. Ils disent qu’au jour de la cène on servit à Notre-Seigneur un coq rôti, et qu’alors Judas étant sorti pour aller faire le marché de Notre-Seigneur, il commanda au coq rôti de se lever et de suivre Judas ; ce que fit le coq, qui rapporta ensuite à Notre-Seigneur que Judas l’avait vendu, et que pour cela ce coq entrera en paradis. »

Vansleb qui parcourut l’Égypte au dix-septième siècle, rapporte diverses légendes analogues à celle-ci ; on montre encore, observe-t-il, un olivier que l’on dit être venu d’un bâton que Jésus avait enfoui en terre, l’on parle d’une fontaine qu’il fit paraître tout d’un coup pour étancher la soif dont souffrait Marie, et tous les malades qui burent de cette eau miraculeuse furent guéris.

Nous montrerons dans les notes dont nous accompagnerons l’Évangile de l’Enfance, combien les Musulmans y ont ajouté de traditions empreintes de l’imagination orientale ; les écrits des docteurs juifs ont également reproduit quelques-uns des récits de notre légende ; c’est ainsi que le Toldos Jeschu, l’un des