Page:Brunet - Evangiles Apocryphes, 1863.djvu/58

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cularités de diverses visions qu’eut un moine nommé Antoine, en conséquence desquelles il fit faire des fouilles en cet endroit ; on y trouva un grand coffre fermé contenant tous les vases sacrés d’une église, avec une inscription, qui apprit que le tout avait été caché au commencement de la persécution de Dioclétien, par le prêtre Thomas, qui desservait cette église, l’ordre lui en ayant été donné dans un songe. Le coffre ouvert, on y trouva les vases sacrés, et un écrit que l’on lut et qui contenait toute l’histoire de l’enfant Jésus, avec ses parents en ce lieu, le 25 du mois de Paschous, et le récit de tous les miracles, par lesquels il y avait manifesté sa divinité. Cette relation était écrite de la main de Joseph, époux de la sainte Vierge. Elle est fort longue. Après l’avoir lue, Cyriaque fit bâtir, en ce lieu, une église, dont la construction fut encore accompagnée de visions, et la desserte confiée au moine Antoine. Cyriaque raconte en finissant, comment un homme qui avait souillé cette église et y avait commis des dégâts, fut tué à peu de distance de là par un monstre envoyé de Dieu. — Le second discours de Cyriaque a pour objet l’arrivée et le séjour de l’enfant Jésus et de ses parents en un lieu de la province de Cous, lieu nommé aujourd’hui le couvent brûlé. Le discours est fait pour être lu le 7 de Barmandi, jour anniversaire de l’arrivée de la sainte famille en ce lieu. Le tissu de cette légende est tout-à-fait semblable à celui de la précédente.


Transcrivons aussi un passage des voyages de Thévenot (liv. II, ch. 75), où il est question des récits