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Page:Brunetière - Discours de réception, 1894.djvu/103

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de m. le comte d’haussonville.

de la doctrine qui voudrait déterminer sa conduite par des mobiles sur lesquels sa volonté n’aurait point de prise ; sauvons-le en politique de l’oppression de l’État qui, au prix de sa liberté, prendrait son bonheur à l’entreprise en réglant l’emploi de sa vie ; sauvons-le enfin en littérature de l’anéantissement auquel le voudraient réduire toutes les théories qui font de lui ou de ses œuvres un produit fatal, et n’hésitons pas à le rétablir dans sa dignité de créature indépendante, ayant sans doute à lutter contre certaines tendances, soumise à un certain nombre d’influences, mais libre cependant et responsable sous l’œil de Dieu.

Quoi qu’on puisse penser, Monsieur, de vos doctrines littéraires, vous déployez pour les soutenir une singulière puissance. Vous avez en effet à vos ordres l’instrument par excellence de la propagation des idées : le